Aux origines des Halles de Biarritz
Le 11 mai 1847, la Municipalité de Biarritz décide d’étudier la construction d’une halle destinée à abriter le marché aux volailles, à la boucherie et à la charcuterie, jusque-là installés en plein air sur la place de la Foire, l’actuelle place Bellevue.
Mais à cette époque, un certain M. Russac, commerçant prévoyant, avait déjà pris les devants : il fit construire une halle privée, connue sous le nom de halle Russac, dans sa propriété située rue d’Espagne — l’actuelle rue Gambetta.
Le 18 mai 1862, le docteur Adéma, maire de Biarritz, signe au nom du conseil municipal un contrat de location de la halle Russac pour quinze ans. C’est donc là que s’organise la vie commerçante biarrote pendant plusieurs décennies.
Les Halles de Biarritz circa fin du XIXe siècle
Biarritz en plein essor
Dans la seconde moitié du XIXᵉ siècle, la ville connaît une expansion spectaculaire, portée par l’arrivée de la cour impériale et des visiteurs venus de toute l’Europe. Face à cette croissance, la construction d’un véritable marché couvert devient indispensable.
Le maire engage alors des discussions avec M. Broquedis, propriétaire du terrain de Paume, où s’élèvent aujourd’hui les Halles de Biarritz.
Le projet prend forme en 1883, confié à Alexandre Ozanne, un architecte originaire de Mont-de-Marsan. C’est lui qui dessine la grande halle, la première à être construite.
L’inauguration a lieu le 12 avril 1885 : un moment marquant pour la ville, qui se dote enfin d’un véritable cœur commerçant, à l’abri des intempéries.
Biarritz la halle aux poissons fin des années 1930
La halle aux poissons et une pierre mystérieuse
Il faut toutefois attendre 1921 pour que le marché s’étende vers la rue Gambetta. C’est à cette date que voit le jour la halle aux poissons, destinée à accueillir les produits de la mer fraîchement débarqués du port.
Petite curiosité patrimoniale : durant les travaux de 1884, les ouvriers mirent au jour un bloc d’ophite, une pierre volcanique locale. Transporté à l’aide d’un attelage de bœufs, ce bloc fut placé à droite de l’entrée de la passerelle du Rocher de la Vierge… où il se trouve encore aujourd’hui, témoin discret de l’histoire de Biarritz.
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