Mauléon-Licharre fabrication de l'espadrille - circa 1900
L’espadrille à Mauléon au début du XXe siècle : un savoir-faire au service d’un pays
Au début du XXe siècle, Mauléon-Licharre s’imposait comme le cœur battant de la fabrication d’espadrilles en France. Dans les ateliers familiaux comme dans les petites usines, des dizaines de mains s’activaient pour transformer des matériaux simples — toile de coton et corde de jute ou de chanvre — en une chaussure légère, solide et populaire.
La fabrication débutait par la confection de la semelle, tressée à la main ou à l’aide de métiers rudimentaires. Elle était ensuite pressée, cousue à la forme, puis recouverte de toile colorée ou rayée, découpée et cousue à la main. Chaque paire était le fruit d’un travail minutieux et collectif, impliquant hommes et femmes : les femmes travaillaient souvent à domicile, cousant les toiles à la main, tandis que les hommes œuvraient dans les ateliers à la fabrication des semelles.
La demande ne cessait de croître, portée par les ouvriers, les soldats, puis les estivants. L’espadrille, chaussure modeste née dans les campagnes, devenait le symbole d’un artisanat local en plein essor.
Mauléon comptait alors des dizaines de petits fabricants, avant que certaines maisons ne prennent une envergure industrielle. Cette époque marque l’âge d’or d’un savoir-faire encore vivant aujourd’hui, où tradition rime avec identité basque.
Ajouter un commentaire
Commentaires