L’église de La Bastide-Clairence, témoin d’un passé singulier
Consacrée en 1315 par l’évêque de Pampelune, l’église de La Bastide-Clairence fut à l’origine le seul bâtiment en pierre du village. Véritable cœur spirituel et social de la bastide, elle domine encore aujourd’hui la place centrale, rappelant la longue histoire de cette communauté fondée au Moyen Âge.
Le village de La Bastide-Clairence
Un cimetière unique au Pays basque
Tout autour du cloître s’étend un lieu de mémoire exceptionnel : le cimetière préau, premier cimetière du village. Cette disposition, unique en Pays basque, accueillait autrefois indistinctement toutes les familles bastidotes, riches comme modestes.
Aujourd’hui encore, il demeure un espace sacré, réservé aux descendants de ces familles fondatrices — un lien rare entre le passé médiéval et la mémoire vivante du village.
Le cimetière préau de l'église de La Bastide-Clairence
La porte des cagots, un témoignage de ségrégation
Sur le mur latéral gauche de l’église, sous l’escalier menant à la première tribune, se trouve la porte des cagots. Ces hommes et femmes, longtemps exclus du reste de la société, n’avaient pas le droit d’entrer par le portail principal.
Ils devaient passer par cette petite porte discrète, qui les menait au coin le plus sombre de l’église, loin de l’autel. Leur marginalisation se reflétait jusque dans les rites : ils prenaient l’eau bénite dans des bénitiers séparés — celui de La Bastide-Clairence est toujours visible à gauche de l’entrée, près de l’issue de secours — et recevaient le pain béni qu’on leur jetait depuis la nef.
La porte des cagots de l'église de La Bastide-Clairence
Ajouter un commentaire
Commentaires