Le menhir de Gorospil à Itxassou

À la pointe de la crête de Bizkayluze, au-dessus de la ferme Saint-Esteben d’Itxassou et près du col de Gorospil (662 m), gît un mystérieux bloc de grès rose. Couché depuis toujours, il semble veiller sur la vallée qu’il domine. Non loin d’ici se trouvait autrefois la borne frontière n° 76, aujourd’hui disparue.

Le menhir de Gorospil à Itxassou

Sur cette pierre monumentale, longue de 3,35 mètres et pesant près de 5 tonnes, on distingue encore plusieurs gravures : « Y » pour Itsasu (Itxassou), « Ez » pour Ezpeleta (Espelette) et « BB » pour Baztan-Bidasoa, la vallée voisine du côté navarrais. Ces marques rappellent que le menhir servait de borne pastorale, un repère essentiel pour fixer les limites entre territoires et apaiser les querelles récurrentes entre bergers au sujet des pâturages et des sources d’altitude.

Le menhir de Gorospil à Itxassou

Les archéologues situent l’origine de ces mégalithes à l’époque du Néolithique. Mais ce colosse n’a probablement jamais été dressé : ses dimensions et ses traces d’épannelage visibles au sommet et sur son flanc nord suggèrent qu’il est resté allongé dès son extraction.

Aujourd’hui, posé au bord du chemin de crête, il domine encore le col de Gorospil, une centaine de mètres plus bas. Témoins silencieux d’anciens rites, de frontières mouvantes et de la dure vie pastorale, ces pierres racontent une histoire millénaire à qui prend le temps de les écouter.

Le menhir de Gorospil à Itxassou

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