La maison insolite de Ferdinand Pinney Earle à Ascain : un décor de cinéma au Pays basque
Près du pont romain d’Ascain, une silhouette surprenante attire le regard des promeneurs.
Ascain, le pont Romain et la maison des fous
Cette construction, édifiée au début des années 1930, est l’œuvre de Ferdinand Pinney Earle (1878-1951), décorateur de cinéma américain. Véritable curiosité architecturale, la demeure tranche radicalement avec les maisons traditionnelles basques.
Une architecture venue d’ailleurs
Inspirée des villages indiens d’Arizona et du Nouveau-Mexique, la maison reprend le principe des constructions en briques crues séchées au soleil. Son aspect évoque un décor de cinéma des années 1930, avec des formes arrondies qui rappellent également l’univers de Gaudí à Barcelone.
Ascain la maison des fous
Mais la singularité ne s’arrête pas là : bâtie sur un plan en forme de revolver – clin d’œil à un pari entre Earle et le grand architecte Frank Lloyd Wright – la maison est ponctuée d’élévations rappelant des minarets. Devant une telle excentricité, les habitants d’Ascain l’ont vite surnommée Eroen etxea, « la maison des fous ».
Ascain, le pont Romain, la Nivelle et la maison des fous
Une demeure fréquentée par les célébrités
Durant les années où Ferdinand Earle et son épouse y résidaient, la maison d’Ascain a accueilli de nombreuses personnalités. Parmi elles : Marlene Dietrich, Charlie Chaplin, Abel Gance, Louis Jouvet, Mistinguett, Joséphine Baker, Maurice Ravel ou encore Le Corbusier. Un véritable carrefour d’artistes et d’intellectuels, au cœur du Pays basque.
L’abandon en 1940
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, l’avancée allemande pousse Ferdinand Earle à quitter la France pour retourner aux États-Unis avec sa famille. Avant son départ, la légende locale raconte qu’il aurait précipité sa voiture dans la Nivelle, où elle reposerait toujours.
Ascain la maison des fous
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Commentaires
Article interessant...amis frustrant puisqu'il s'arrête à 1940!