Culminant à 926 mètres d’altitude, l’Artzamendi domine la région de son imposante silhouette. Son nom, aux sonorités évocatrices, signifierait selon les sources soit « la montagne de l’ours », soit « le lieu pierreux ». Ses vastes pentes rocailleuses et ses panoramas à perte de vue traduisent bien ce double héritage, à la fois naturel et symbolique.
L'Artzamendi depuis Itxassou
Au col de Mehatse (716 m), point de passage emblématique, se rejoignent trois provinces :
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le Labourd, au nord,
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la Basse-Navarre, à l’est,
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et la Navarre, au sud.
Ce carrefour marque l’appartenance de l’Artzamendi à ces trois territoires historiques, véritable trait d’union entre les mondes.
Le col de Mehatse 716m
Depuis des siècles, la montagne vit au rythme du pastoralisme. Les traces de cette activité se lisent encore aujourd’hui dans le paysage : vestiges protohistoriques, enclos de pierres, cromlechs et cabanes de bergers témoignent d’une présence humaine ancienne et continue.
Les Peñas d'Itsusi et l'Artzamendi depuis le col de Lacho à Bidarray
Mais l’Artzamendi a aussi connu son tournant technologique au XXᵉ siècle. En 1961, les PTT entreprennent la construction d’une route menant jusqu’au sommet. Deux ans plus tard, un imposant bâtiment et une station de liaison radioélectrique y voient le jour. Leur mission : assurer les transmissions téléphoniques entre la France et le Portugal. Une prouesse pour l’époque, vite supplantée par l’essor des satellites.
Peu à peu, les installations ont été démantelées, laissant place à une nouvelle vocation : celle de l’aviation civile. Depuis le 13 août 1996, une balise aéronautique y fonctionne en permanence, participant à la sécurité du trafic aérien. La plus proche autre balise se situe à près de 450 kilomètres, du côté de Nantes.
Le sommet de l'Artzamendi
Aujourd’hui, l’Artzamendi reste un lieu fascinant où histoire, technologie et nature se côtoient. Un sommet où l’on ressent, face au vent et à l’immensité, tout le souffle du Pays basque.
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