Amalur – ou Ama Lur, littéralement « Terre-Mère » en basque – incarne le principe vital et cosmique de la mythologie basque. Elle est le réceptacle de tout ce qui existe : les êtres vivants, les forces de la nature, et par extension, la condition même de l’existence humaine.
Figure féminine et matricielle, Amalur est représentée comme un ventre, une cavité nourricière, d’où naissent chaque jour le soleil (Eguzki) et la lune (Ilargi). Cet enfantement éternel rythme le temps et donne mouvement au cosmos basque : un cycle sans fin, porteur d’énergie et d’équilibre.
Dans cette vision, le soleil et la lumière (Argi) sont deux entités distinctes. Le cycle cosmique se déploie ainsi dans deux espaces : le firmament durant le jour et la terre durant la nuit, soulignant l’alternance et la complémentarité des forces qui structurent le monde.
Amalur n’est donc pas seulement une divinité : elle est la mémoire vivante du peuple basque, le symbole de son lien indissociable avec la nature et avec le cosmos.
Lur, la Terre sacrée dans la mythologie basque
Dans la mythologie basque, Lur – la Terre – est considérée comme la mère du soleil (Eguzki) et de la lune (Ilargi ou Ilargi Amandre). Elle n’est pas seulement le sol nourricier, mais un vaste réceptacle : demeure des âmes, résidence habituelle des divinités et des êtres mythiques. Beaucoup d’entre eux apparaissent sous forme animale, tels que le taureau (Zezen), le cheval, le verrat, la chèvre, le bouc (Aker) ou encore le mouton.
La Terre possède une force vitale qui fonde le règne végétal et qui soutient aussi l’être humain. Elle fortifie le corps, tantôt par le simple contact, tantôt par l’intermédiaire de gestes et de formules magiques. Lur protège également le bétail, à condition de recevoir des offrandes ou des sacrifices d’animaux domestiques.
Autrefois, de nombreux dévots s’adressaient à ce génie de la Terre en déposant des offrandes – souvent des pièces de monnaie – dans les cavernes, espérant obtenir sa faveur. De ces pratiques anciennes seraient nés certains ermitages construits dans des grottes, transformées ensuite en chapelles, ainsi que les prières récitées encore aujourd’hui à l’entrée de cavernes du Pays basque.
Offrandes Amalur Grotte de la Bidouze
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