Le village d'Itxassou - Itsasu

Situé en Labourd, au pied de l'Artzamendi, le village d’Itxassou — appelé Itsasu en basque — tire probablement son nom d’un toponyme signifiant « lieu où le genêt abonde ». Il serait formé de itsas ou isats (genêt) et du suffixe -tzu(abondance), une construction fréquente dans la toponymie basque, comme en témoignent des localités voisines telles qu’Ezkio-Itsaso, Itsasondo, Itsaso, Jatxou ou Jaxu. Les habitants d’Itxassou sont appelés les Itsasuar.

Le village d'Itxassou - Itsasu

Parmi les communes les plus proches, on trouve :

  • Cambo-les-Bains (3,2 km)

  • Espelette (3,6 km)

  • Louhossoa (4,5 km)

  • Halsou (5,2 km)

  • Larressore (5,3 km)

  • Souraïde (5,8 km)

  • Jatxou (6,9 km)

  • Macaye (7,2 km)

  • Bidarray (10 km)

Itxassou est également connu pour ses anciennes mines d’or, exploitées durant de nombreuses années.

Le village d'Itxassou - Itsasu

Patrimoine religieux

L’église Saint-Fructueux d’Itxassou, typique des édifices religieux du Labourd, a été édifiée au XVIIe siècle en remplacement d’une construction plus ancienne. Orientée sud-ouest/nord-est, elle mesure 38 mètres de long sur 15 mètres de large. Son clocher carré, coiffé d’un petit clocheton, culmine à 20 mètres. En 2014, l’ensemble a été inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

Le village d'Itxassou - Itsasu

Réorganisation administrative et Révolution

Avec la loi du 4 mars 1790, qui redessina l’administration territoriale française, le département des Basses-Pyrénées fut créé, englobant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et Bidache, ainsi que les trois provinces basques. Celles-ci furent divisées en trois districts : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz. Ce dernier, héritier de l’ancien bailliage du Labourd, fut toutefois rapidement supplanté par Bayonne comme chef-lieu.

Pendant la Révolution française, nombre de villages furent renommés selon les idéaux républicains. Itxassou fut ainsi brièvement rebaptisé « Union ».

Les déportations de 1794

En 1794, en pleine Terreur, plusieurs communes frontalières avec l’Espagne furent accusées de trahison, notamment après la désertion de 47 jeunes gens d’Itxassou. Un arrêté du 13 ventôse an II (3 mars 1794) ordonna l’arrestation et la déportation des habitants d’Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, qualifiées de « communes infâmes ». Cette mesure fut ensuite étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.

Les populations concernées furent regroupées dans des églises avant d’être transférées dans des conditions précaires à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse ou Ondres. D’autres furent internés dans des départements plus éloignés, comme le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, le Béarn et les Hautes-Pyrénées.

Les arrêtés des 29 septembre et 1er octobre 1794 autorisèrent enfin le retour des exilés et la restitution de leurs biens. Toutefois, ce processus fut long et difficile : les biens avaient souvent été pillés, dispersés ou vendus sans formalité légale. À Sare, par exemple, les meubles des déportés avaient été disséminés dans les communes environnantes.

Évolution démographique

Itxassou a connu une croissance démographique notable au fil des décennies :

  • En 1901, le village comptait 1 451 habitants.

  • En 2022, la population s’élevait à 2 204 habitants.

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